Salon des poètes

28/09/2013 19:16

Auteur : Alouette (Nombre de poème(s) = 1)

Je sais pas quoi mettre comme titre ! :O Date: 27/09/2013 | Par: Alouette Boum boum boum, un cœur agité, Boum boum boum, un cœur apeuré, Que quelqu'un aille l'aider, Elle n'a pas mérité ces bouts de papier. S'évader elle espère, Se contrôler elle aimerait, Oublier elle souhaiterait, Que...

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26/09/2013 22:10

Auteur : Harry (Nombre de poème(s) : 3)

Ce matin elle était encore là, blottie presque apeurée auprès de la fenêtre ouverte. J'ai voulu la rassurer les cheveux en broussaille de mes derniers rêves. Comme pour me punir elle s'est refermée, silencieuse et pourtant si amoureuse. Elle m'a suivi à la douche doucement lentement, pour elle le...

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26/09/2013 20:09

Auteur : Mallux (Nombre de poèmes : 4)

Petite dédicace à une petite Marmotte Dans cette vaste plaine désolée, Recouverte d'un blanc manteau glacial, Le temps s'est arrêté, Monotonie, solitude hivernale. Seul dans cette vaste étendue qui sommeille, Il se tient, encore endormi. Longiligne, décharné et sans vie, Il attend le moment...

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26/09/2013 20:04

Auteur : Era (Nombre de poème(s) : 9)

Panthère noire ( déjà mis dans ma présentation) Date: 26/09/2013 | Par: Era Belle chasseresse Remplis de détresse Tu te montre le jour Pleine de bravoure Tu te cache la nuit Car tu t'ennuie Les animaux dorment Ils ont peur de ta forme De ton beau mélanismes Ce symbolisme, Qui...

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Date: 24/12/2013

Par: Harry

Sujet: Lis ça comme c'est beau

'automne, déjà ! - Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, - loin des gens qui meurent sur les saisons.

L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers plein les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.

Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort !

- Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

Suis-je trompé ? la charité serait-elle soeur de la mort, pour moi ?

Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons.

Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?

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Oui l'heure nouvelle est au moins très-sévère.

Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !

Il faut être absolument moderne.

Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.

Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.

Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.

avril-août, 1873.

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Version anglaise
Farewell

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